Comment et pourquoi miner Monero ? Guide complet

Vous avez pour projet de miner Monero, la crypto monnaie privée ? Par rapport à Bitcoin, cette cryptomonnaie dispose de caractéristiques uniques susceptibles de rendre son minage attractif. Peut-on miner Monero avec son PC ? Quelle est la rentabilité ? Et qu’en est-il des impôts ?

Nos experts font le point sur tout ce qu’il vous faut savoir. De comment miner Monero via Windows à la vente de vos jetons sur les meilleurs sites de cryptomonnaies : ce guide est complet. Nous détaillons également les bases essentielles de la technique du minage de XMR. 

Détails du minage de Monero

Que veut dire miner Monero ? En bref, il s’agit de fournir à la blockchain de la cryptomonnaie de la puissance de calcul en échange de jetons. C’est sur ce principe que reposent tous les projets de type « preuve de travail », ou Proof of Work.

Ce processus peut être très exigeant en énergie. En contrepartie, les opérateurs sont rémunérés via des jetons. Comment ça marche ? Le premier qui parvient à résoudre le problème mathématique qui mène à la découverte du prochain bloc reçoit la récompense.

Celle-ci est composée de la reward par bloc et des frais des transactions qui sont incluses dans celui-ci. Voici, dans les grandes lignes, en quoi cela consiste. Passons désormais à des explications plus détaillées.

Définition de la technologie blockchain

La chaîne de blocs est une technologie innovante qui fut démocratisée par Bitcoin. Le but de son inventeur était de proposer une monnaie électronique peer-to-peer. 

Pour atteindre cet objectif, il fallait notamment mettre en place une base de données décentralisée, ainsi qu’un système permettant de faire des transactions sans l’intervention d’un tiers de confiance. La chaîne de blocs est la solution à ce problème.

Comme le terme l’indique, ce registre distribué est composé d’une succession de blocs qui contiennent les données. Il est public, n’importe qui peut le consulter via un explorateur dédié, ou après avoir téléchargé sur son PC l’intégralité de la chaîne.

D’innombrables copies sont enregistrées sur des machines disséminées dans le monde entier, ce qui assure son intégrité. Si un petit malin altère manuellement le fichier, il est ignoré car il diffère du consensus.

Il existe 2 types de « chiens de garde » sur une chaîne de blocs PoW :

• Les mineurs
• Les nodes ou nœuds

 Le mineur de Monero est soumis à la preuve de travail. Sa tâche principale est de créer les nouveaux blocs. Ce processus poursuit lui-même 2 objectifs :

• Confirmer les transactions validées
• Distribuer de façon équitable les nouveaux jetons XMR mis en circulation

Les nodes remplissent quant à eux les fonctions de valider les transactions, de stocker l’historique de la blockchain et d’imposer le respect des règles du protocole.

A l’origine, un nœud est simplement un portefeuille Monero en bonne et due forme. Des versions light de ces wallets sont apparues par la suite, qui ne téléchargent pas toute la base de données.  Pour des raisons de sécurité et de décentralisation, il est toujours bon d’utiliser un wallet « Core ».

Si vous installez le Monero GUI Wallet, vous pouvez opérer votre propre nœud Monero.

Qui contrôle la chaîne de blocs Monero ?

C’est un peu personne et tout le monde à la fois qui contrôle la blockchain. Cette technologie repose sur le consensus des participants. Telle une démocratie, c’est la majorité qui l’emporte, notamment de la communauté minière. 

Il y a bien le Monero Research Lab qui contribue au développement de la crypto monnaie. Mais celui-ci ne détermine pas qui peut créer un portefeuille XMR, envoyer une transaction ou encore le solde des utilisateurs.

En bref, tout mineur et tout node contrôle la chaîne de bloc. Cela dit, vu qu’il s’agit d’un système basé sur le consensus, un mineur qui accumule plus de la moitié de la puissance de calcul d’une chaîne de blocs peut en prendre le contrôle.

C’est ce qu’on appelle une attaque de type 51 %. C’est la hantise des chaînes de blocs de type proof of Work. Si un tel exploit est difficile à organiser, voire impossible, sur Bitcoin, sur des projets secondaires c’est tout à fait possible. Cela est déjà d’ailleurs arrivé.

Jusqu’à présent, Monero n’a pas été victime d’une telle attaque en raison de ses caractéristiques. Cependant, un tel risque peut se présenter quand un pool de minage est trop populaire. Nous en parlerons plus loin.

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Qu’est-ce que le minage de Monero ?

Le minage de Monero fonctionne grosso modo comme celui de Bitcoin. Il y a cependant des différences fondamentales qui expliquent pourquoi miner cette cryptomonnaie représente une excellente alternative.

Tout d’abord, Monero utilise l’algorithme de hachage RandomX. Il s’agit d’une fonction unique à XMR, alors que la plupart des cryptos PoW utilisent le SHA-256 de Bitcoin.

RandomX est un algorithme de preuve de travail développé par l’équipe de Monero. Il a été adopté à partir de la version 0.15.

Ce PoW innovant est optimisé pour les processeurs. Son architecture repose sur l’exécution de code aléatoire et d’autres techniques gourmandes en mémoire. L’objectif est de décourager l’utilisation d’un matériel spécialisé (comme les ASICs) pour miner Monero. 

RandomX a été créé avec pour objectif de promouvoir la décentralisation du minage et de favoriser une distribution plus égalitaire des récompenses par bloc.

À propos de la reward, elle est de 0,6 XMR par bloc + les frais de transactions. C’est beaucoup moins que la récompense Bitcoin ou Ethereum. Par compte, la concurrence est beaucoup moins rude, et les blocs sont générés toutes les 2 minutes.

Lorsque vous minez Monero, vous tentez donc de vous approprier ces rewards. Vous entrez en compétition avec les autres participants à cette compétition minière.

Plus votre hashrate (puissance de calcul) est élevée, plus vous avez de chances de gagner la course, statistiquement parlant. Cependant, vu le facteur chance qui influe sur le résultat, ce n’est pas toujours le plus fort qui gagne.

Pourquoi le minage de Monero est-il important ?

Si vous avez bien suivi jusqu’à présent, vous l’avez déjà compris. Le minage de Monero est crucial afin de sécuriser la chaîne de blocs et de distribuer équitablement les tokens XMR.

Avec les nodes, les mineurs sont les gardiens du système. Ils empêchent toute exploitation de celui-ci par des acteurs malintentionnés. 

C’est grâce à ces participants que nous pouvons faire des transactions sur Monero sans intervention centralisée d’une entité privée. Les règles sont définies par le protocole, et l’ensemble des opérateurs du réseau s’assurent qu’elles sont respectées, sans les outrepasser.

Les limites du minage de Monero

Si certaines cryptos vont faire face à des limites en termes de minage, ce n’est pas vraiment le cas de Monero. C’est dû à son algorithme RandomX qui favorise les petits opérateurs, et sa politique en termes de récompense.

Depuis mai 2025, elle est de 0,6 XMR. Jusqu’à nouvel ordre, elle ne baissera plus. Cela signifie que contrairement à Bitcoin, Monero n’a pas une masse monétaire plafonnée.

C’est un inconvénient pour le prix du jeton, par contre pour le minage c’est un gros avantage. Que feront les mineurs de BTC lorsque le dernier jeton sera créé ? Il faudra beaucoup de frais de transaction pour les convaincre de rester. Ce qui pourrait faire fuir les utilisateurs.

Monero n’a pas ce problème, la stabilité des conditions offertes offre de la visibilité à la communauté minière. L’absence de halving (diminution par 2 de la récompense par bloc) permet aussi de lisser la volatilité du jeton.

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3 façons de miner Monero

Il existe 3 grandes façons de miner les cryptomonnaies :

• Le cloud mining
• Via ASIC
• Via GPU

Vu que Monero est une crypto pas comme les autres, nous allons devoir ajouter le minage par CPU. Une activité normalement insensée sur les autres chaîne de blocs PoW, mais parfaitement viable ici grâce à RandomX.

Le cloud mining, une solution dématérialisée

Le cloud mining de Monero consiste en quelque sorte en un abonnement de hashrate. Vous louez une certaine puissance de calcul pendant une durée déterminée. Vous assignez cette capacité au minage de la crypto de votre choix.

La société qui offre ce genre de service prend à sa charge toutes les contraintes opérationnelles liées à une telle activité. Vous devez tout simplement récupérer vos rewards et les vendre sur une plateforme quand vous jugez le moment opportun.

Il ne s’agit peut-être pas de l’option la plus économique. En échange, on obtient tout de même de nombreux avantages :

• Possibilité de miner XMR tout de suite
• Aucun investissement requis
• Pas d’encombrement à la maison avec le matériel (espace, bruit, chaleur)
• Visibilité complète sur le coût
• Aucune contrainte de maintenance

Miner avec un ASIC, une solution spécialisée

Lorsque les ASICs sont apparus sur le marché, ils ont révolutionné le minage de Bitcoin. Ce matériel a facilité l’émergence de véritables entreprises dédiées à cette activité. Ce qui n’a pas été sans conséquences néfastes sur la décentralisation du réseau.

Quelle est la définition d’un ASIC ? Il s’agit d’un circuit intégré conçu pour une application spécifique. On peut donc le considérer comme un ordinateur monotâche hautement spécialisé. 

Le hachage standard via l’algorithme SHA-256 est une opération très répétitive. Un ASIC offre donc un rendement supérieur à toutes les autres solutions concurrentes. Si c’est plus cher à l’achat, le ratio consommation électrique/hashrate d’une telle machine est imbattable.

Seulement voilà, Monero n’utilise pas SHA-256. Pour contrecarrer le minage de Monero par ASIC, les développeurs ont mis au point une fonction de hachage spéciale qui rend ces machines inefficaces.

Nous en avons déjà parlé, il s’agit de RandomX.  Random signifie aléatoire, il s’agit de l’une des mesures efficaces pour combattre la spécialisation des ASICs. 

RandomX est aussi d’un algorithme qui exige beaucoup de mémoire, une caractéristique qui handicape à nouveau l’exploitation de ce type de matériel.

Si vous voulez miner Monero, il est donc inutile d’acheter des ASICS pour des millions : l’investissement ne sera pas rentable. 

Miner Monero avec des GPU

Une exploitation minière Monero plus efficace consiste à utiliser des GPU. C’est une bonne nouvelle pour toute personne qui souhaite miner Monero avec son PC Windows, sans investir. Si vous avez une carte graphique décente Nvida, vous pouvez passer à l’action tout de suite.

Pour une installation un peu plus sérieuse, on investira dans ce que l’on appelle un rig. Il peut s’agir de quelque chose de très artisanal. Par exemple 3 cartes graphiques sur une carte mère, accompagnée de composants de base. 

Il faut juste veiller d’investir dans une alimentation solide, vu la consommation en électricité des GPU. 

Il existe aussi des rigs vendus « clé en main », optimisés pour le minage de Monero. Par exemple, Frontier Mining propose son Frontier GPU 1080, un rack composé de 8 Nvidia GTX 1080. Il s’agit d’une très bonne carte graphique pour miner XMR.

Minage de XMR par CPU

Grâce à l’algorithme RandomX, Monero est l’une des rares cryptomonnaies que l’on peut miner avec un CPU. Le principal souci d’une telle solution est qu’on ne peut pas monter plusieurs processeurs sur une carte mère.

Le projet Monero recommande d’ailleurs le minage par processeur. Voici les CPU conseillés :

• AMD Ryzen 9 5950X : le meilleur, avec un hashrate d’environ 21,5 kH/s – investir dans un refroidisseur
• AMD Ryzen Threadripper 1950X
• Intel Core i9-10900K : une excellente alternative pas chère
• AMD Ryzen 9 3950X
• Intel Xeon E5-2699A V4 : efficace, mais un peu cher

Vous pouvez miner Monero avec Windows, Linux ou Mac en installant le logiciel XMR-Stak, par exemple. Il est disponible sur la page officielle GitHub du projet.

Durant la configuration du programme, vous devrez simplement indiquer vers quel portefeuille Monero vos jetons doivent être envoyés. Vous devrez également indiquer au logiciel avec quel pool de minage vous souhaitez travailler.

Miner Monero via un pool de minage ou en solo ?

Lorsque vous minez XMR seul, vous êtes ce que l’on appelle un mineur solo. Vous n’avez pas à partager les récompenses avec qui que ce soit. Mais vous en percevrez beaucoup moins souvent. 

Si votre CPU n’a pas une puissance de hachage suffisante, miner Monero en solo risque d’être une entreprise déficitaire. Pour cette raison, les petits opérateurs préfèrent participer à un pool minier Monero.

Qu’est-ce qu’un mining pool ? Il s’agit d’un collectif de mineurs qui mettent en commun leurs ressources et se partagent les rewards. Parmi les pools Monero les plus populaires, citons MineXMR, SupportXMR, Nanopool, etc.

Cette solution coopérative permet de rendre ses revenus plus prévisibles. L’inconvénient majeur est qu’il faut payer des frais au service qui organise la mutualisation des opérations. Il faut néanmoins avoir un hashrate significatif pour miner en solo, parfois le choix s’impose naturellement.

Au final, le choix entre miner Monero en solo ou en pool dépend de votre matériel et de vos préférences personnelles. Certains aiment cette dimension de loterie qui est une partie intégrante du processus de découverte des blocs.

La bonne nouvelle est que le hashrate de Monero étant bien plus bas que celui de Bitcoin, le minage solo est beaucoup plus accessible pour les petites opérations.

À vrai dire, presque tout le monde peut miner seul. Ce qui peut cependant déboucher sur une attente de nombreuses semaines ou mois pour recevoir sa première reward !

Les aspects techniques du minage de Monero expliqués

Nous allons désormais nous pencher sur des aspects plus techniques du minage de Monero. Il n’est pas obligatoire de les maîtriser pour s’adonner à cette activité. 

Le hashrate

Lorsqu’on se plonge dans l’univers du mining des cryptomonnaies, il y a un terme qui revient tout le temps : le hashrate. En français, on peut aussi parler de taux ou de puissance de hachage.

En bref, il s’agit du nombre d’opérations de hashing :

• Qu’un matériel de minage peut exécuter à la seconde (GPU, CPU, ASICS…)
• Qui ont lieu à la seconde sur le réseau d’une blockchain

Vu les chiffres importants que nous atteignons, les unités suivantes sont utilisées pour faciliter l’expression du taux de hachage :

• 1 kH/s (kilo hash) : 1 000 hachages par seconde
• 1 MH/s (méga hash) : 1 000 000 (un million) de hachages par seconde
• 1 GH/s (giga hash) : 1 000 000 000 (un milliard) de hachages par seconde
• 1 TH/s (un terra hash) : 1 000 000 000 000 (un billion) de hachages par seconde
• 1 PH/s (péta hash) : 1 000 000 000 000 000 (un quadrillion) de hachages par seconde
• 1 EH/s (exa hash) : 1 000 000 000 000 000 000 (un quintillion) de hachages par seconde
• 1 ZH/s (zêta hash) : 1 000 000 000 000 000 000 000 (un sextillion) de hachages par seconde
• 1 YH/s (yotta hash) : 1 000 000 000 000 000 000 000 000 (un septillion) de hachages par seconde

Le hash rate de Monero est de quelques GH/s (entre 2 et 5). Celui de BTC est exprimé en exa hashes (EH/S). On passe donc de 9 zéros à 18 zéros. Ce qui signifie que le hashrate de Bitcoin est supérieur de plus d’un milliard de fois à celui de XMR.

Cela ne représente pas nécessairement un risque pour la sécurité. Notamment parce qu’une grande partie de cette puissance de hachage est fournie par les processeurs de petits particuliers.

Quelle est la définition du hachage, au juste ? Il s’agit d’une opération informatique qui consiste à traiter une chaîne pour la compacter et la mettre en forme de façon standardisée. Le hashing est l’une des activités les plus importantes de la cryptographie.

Puissance de traitement : CPU et GPU

Avec les algorithmes traditionnels, le minage d’une crypto monnaie par CPU n’est pas rentable. Monero fait cependant partie des projets qui ont décidé de favoriser cette méthode. Comment ? Avec l’algorithme RandomX.

Celui-ci repose sur la prépondérance de la mémoire et des fonctions aléatoires afin d’équilibrer le combat entre les processeurs, les cartes graphiques et surtout les ASICS.

L’inconvénient du CPU est qu’il a besoin d’une carte mère propre. Alors que l’on peut multiplier les GPU sur une seule motherboard, ce qui limite le besoin d’investir dans d’autres pièces (disque dur, RAM, etc.).

C’est pourquoi, malgré l’efficacité intrinsèquement supérieure du CPU pour miner Monero, les cartes graphiques sont également très populaires.

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Miner Monero, avantages et inconvénients

Recevoir des jetons gratuits : qui ne serait pas séduit par cette idée ? Cependant, le mining de Monero ne présente pas que des atouts. Voici le pour et le contre à soupeser avant de vous lancer dans cette aventure.

✔️ Avantages

• Résistance ASIC : les « petits » ne sont pas écartés par les « gros »
• Miner Monero est rentable avec de nombreux équipements (CPU et GPU) que vous êtes susceptible de déjà posséder
• Devenir un acteur du réseau, au lieu d’être un simple utilisateur

❌ Inconvénients

• Les pools de minage les plus importants de Monero font peser un risque sur la décentralisation
• En France, le minage en général doit être fait via une personne morale

Permettez-nous d’insister sur les conséquences fiscales du mining des cryptomonnaies en général. En France, les profits d’une telle activité doivent être déclarés sur base du régime des bénéfices non commerciaux (BNC).

Il concerne uniquement les personnes morales. Cela impose donc la création d’une entreprise. Il peut s’agir d’une autoentreprise, ce qui simplifie les démarches. Cette étape supplémentaire peut néanmoins en rebuter plus d’un.

Avec la déclaration contrôlée, vous serez taxé sur base du profit réel. Si vous optez pour le régime micro BNB, vous bénéficierez d’un abattement forfaitaire de 34 % sur la valeur des XMR reçus.

En cas de hausse du prix entre la réception des tokens et leur vente, vous serez sujet à la taxe sur les plus-values.

Miner Monero, est-ce rentable ?

Il n’est pas possible de fournir une réponse générale à cette question, tant elle dépend d’éléments personnels. Par contre, nos experts peuvent vous indiquer comment vous pouvez savoir si miner Monero sera rentable pour vous.

La rentabilité est la différence entre le coût et le revenu engendré par toute activité. Le mining n’échappe pas à cette règle. Si les coûts sont « faciles » à prédire, c’est un peu plus compliqué pour les revenus. Voici comment faire vos projections.

Les coûts générés par le mining

Pour évaluer les frais générés par cette activité, vous devez prendre en compte :

• Le montant de l’investissement : si vous avez acheté du matériel dédié, à amortir sur plusieurs années (disons 5-7 ans)
• Les frais d’électricité, un poste de dépense très important
• Les impôts à payer en cas de bénéfice
• Coût de la maintenance, en cas de panne d’un équipement
• Les frais du pool si vous ne minez pas en solo

Les revenus espérés

Il est bien entendu très facile de calculer les revenus immédiats attendus par le minage de Monero. On insère dans un simulateur de profit son hashrate et le prix de XMR pour savoir immédiatement combien on va toucher.

Vu la volatilité du prix des crypto monnaies, il est néanmoins impossible de savoir ce qu’il en sera dans un an ou dans un mois. Même sur 24 h, la rentabilité peut passer du vert au rouge.

C’est pourquoi vous devez établir vos projections sur base de plusieurs cas de figure. Il est notamment important de connaître le niveau de prix minimal de Monero qui permet au moins de rentrer dans vos frais.

Bien entendu, ce n’est pas parce que la rentabilité de Monero devient négative que l’on va nécessairement perdre de l’argent. Notamment si vous n’avez pas absolument besoin de vendre vos jetons pour payer vos factures d’électricité.

Vous comptez sur ces revenus pour les régler ? Dans ce cas, il vous faudra peut-être vous résoudre à mettre en pause votre activité dans l’attente de jours meilleurs.

Miner ou trader Monero ?

Un investisseur avisé qui souhaite acquérir une quantité substantielle de jetons XMR se posera la question. Est-il préférable de miner ou de trader Monero ? Voici les éléments à prendre en considération pour trancher :

Comme le tableau ci-dessus le montre, le minage de Monero représente un engagement dans le temps qu’il ne faut pas négliger. Quand on investit dans du matériel, il faudra l’utiliser quelques années pour l’amortir.

Démarrer une petite ferme de minage est passionnant. Il faut cependant s’en occuper à terme, s’assurer que chaque équipement tourne, le relancer en cas de plantage. Cela peut nuire à la qualité de vie du mineur.

Avoir un rig avec plusieurs GPU peut également engendrer des nuisances domestiques. Chaleur, bruit… En appartement, c’est loin d’être l’idéal. 

En contrepartie, se lancer dans le minage de Monero à l’aube d’un marché haussier peut être extrêmement rémunérateur. On dispose aussi de la satisfaction de s’impliquer dans le fonctionnement et la sécurisation du réseau.

Ne perdez pas de vue que vous deviendrez un trader lorsque vous minerez Monero. En effet, pour empocher un maximum d’argent, il faudra vendre vos XMR au bon moment. Ce qui signifie avoir des rudiments d’analyse technique, ou suivre des experts qui la maîtrisent.

Cela dit, on ne doit pas se demander nécessairement s’il faut « miner ou trader Monero » en termes binaires. On peut très bien concevoir de faire les 2 en même temps. 

Meilleurs sites pour trader Monero

Que ce soit pour vendre vos jetons du minage ou trader, il faudra vous inscrire sur un site de crypto monnaies. Quelles sont les meilleures plateformes pour échanger Monero en France ? Nos experts ont compilé pour vous une liste de courtiers à considérer.

Vous avez probablement remarqué que Monero est absent de nombreux sites. Si vous vous demandez pourquoi, la réponse est simple. Il s’agit d’une crypto axée sur la confidentialité. 

Elle attire donc des personnes pas toujours recommandables. C’est pourquoi de nombreuses bourses d’échange préfèrent ne pas y toucher. Dans certains pays, comme en Corée du Sud, ces privacy coins sont même illégales. Il n’est notamment pas possible de trader Monero sur :

• Coinbase
• Bitpanda

Kraken

Parmi les bourses d’échange de cryptomonnaies pures, Kraken est l’une des favorites de nos experts. Voici les raisons principales qui expliquent pourquoi ce site est à conseiller, à notre avis :

• Sécurité : Kraken n’a jamais été hacké
• Plateforme de confiance basée aux États-Unis
• Bon compromis “choix de cryptomonnaies et qualité”
• Virements en euros très rapides

Les frais de Kraken ne sont pas les plus compétitifs, notamment par rapport à Binance. À notre avis, cela en vaut la peine pour les traders dont la sécurité est la priorité.

Binance

Comment ne pas évoquer Binance quand on parle du trading des crypto monnaies. Il s’agit objectivement de la plateforme la plus populaire. Elle permet de trader Monero et bien d’autres jetons. Ses atouts majeurs sont :

• Frais très bas
• Très large choix de cryptomonnaies
• Excellente liquidité grâce à son statut de numéro 1
• Infrastructure technique d’excellente qualité

Le manque de transparence de Binance concernant l’implantation de son siège et sa tendance à naviguer dans les zones de brouillard des régulations nous gênent. C’est pourquoi nous préférons d’autres options.

Jusqu’à présent, cette bourse d’échange a plutôt respecté ses clients. Elle a eu quelques petits problèmes de sécurité. Ils ont pu être couverts par les réserves très confortables de Binance, alimentées par des profits très sains.

Vu ses qualités, elle reste malgré tout très populaire pour acheter ou vendre Monero. Si vos jetons ne s’éternisent pas sur la plateforme, le risque est très faible, à notre avis. 

Etoro

Terminons avec eToro. Ce n’est probablement pas le site le plus connu des traders cryptos. Et pour cause, il s’agit avant tout d’un broker offrant des services axés sur les marchés traditionnels.

Cette caractéristique signifie qu’eToro est une plateforme d’échange qui existe depuis des décennies. Elle est également régulée à Chypre. Cela implique qu’elle opère en toute légalité en France. En tant que client, vous êtes donc protégé.

Même si les bourses d’échange de cryptomonnaies citées ci-dessus s’avèrent fiables jusqu’ici, elles n’offrent pas ce niveau supérieur de protection pour les utilisateurs. C’est pourquoi, à notre avis, eToro est le meilleur site pour échanger des crypto monnaies en France.

Malheureusement, Monero ne fait pas partie de son offre. C’est probablement dû au fait il s’agit d’un jeton axé sur la confidentialité. Pour trader d’autres tokens, vous pouvez y aller en toute confiance.  

51 % des comptes d’investisseurs particuliers perdent de l’argent lorsqu’ils négocient des CFD avec ce fournisseur. Vous devez vous demander si vous pouvez vous permettre de prendre le risque élevé de perdre votre argent. Vous ne perdrez jamais plus que le montant investi dans chaque position

FAQ Miner Monero